Édito – Semaine 34

Nous ne pensions pas revoir un requin de sitôt sur grand écran. Enfin la véritable mise en scène d’un requin, en l’occurrence un Mégalodon, au cœur d’un divertissement haletant pourvoyeur de pop-corn en masse.
Une dizaine d’années que The Meg doit être adapté sur grand écran. Un projet risqué étant passé entre les mains d’Eli Roth entres-autres, mais trop coûteux pour un divertissement classé R.

Aujourd’hui, The Meg est un blockbuster à 150 millions de dollars avec Jason Statham classé PG-13 et réalisé par Jon Turteltaub, responsable de Rasta Rockett. Oui, vous avez tout compris, on va bien rigoler en eaux troubles ! Enfin, pas tant que cela finalement surtout si vous avez peur de l’obscurité des profondeurs.
On se retrouve à mettre les mains devant les yeux pour ne pas être confronté à ce que recèle le noir de l’eau, surtout si cela ressemble à une mâchoire de requin. Quelques séquences font mouche, notamment quand Jason Statham au milieu de l’océan plonge plusieurs fois sa tête sous l’eau pour prendre l’information de la position de la grosse bestiole. 1, 2, 3, 4, 5 fois et bim Jaws !! On bondit sur notre fauteuil et jamais, oh non jamais nous ne remettrons les pieds dans la mer, promis juré !

En Eaux Troubles est un divertissement diablement efficace et jubilatoire dans le fait de voir s’affronter Statham et un Mégalodon de 25 mètres  ! Forcément, c’est l’Expendables qui gagne à la fin pour le plus grand plaisir du public chinois.
The Meg (en VO) est un blockbuster radicalement à destination du public chinois. Le film leur est confectionné avec choix, notamment la grosse bébête à la double mâchoire dentée, dont raffolent les Chinois. Le film fait un carton dans les 9000 multiplexes du pays rapportant déjà plus de 50 millions de dollars. Des recettes additionnées à celles américaines et le film produit par Warner rentre pratiquement dans ses frais. Et il n’est pas encore sorti ailleurs dans le monde ! Nous tenons là assurément le succès de l’été, outre ceux programmés des Indestructibles 2 et de Mission : Impossible – Fallout.

The Meg met surtout à la surface le potentiel immense pour les blockbusters américains avec le marché chinois. En dépit des quotas passés outre mesure via les associations de co-production ou de créations de structures locales par les studios hollywoodiens, La Chine est devenue le marché phare du cinéma américain, loin devant l’Europe ou la Russie. Depuis quelques mois déjà, des longs-métrages sont produits essentiellement pour la consommation asiatique, notamment La Grande Muraille réalisé par Zhang Yimou avec Matt Damon comme porte-drapeau américain pour la Universal. On pense aussi à Pacific Rim Uprising ou encore à Mission Impossible qui, depuis deux films, sont co-produit avec une société chinoise. 
Le marché est en plein essor, la société chinoise goutant avec attrait aux différents loisirs depuis quelque temps, notamment le cinéma. Le public y est friand de divertissements Bigger & Louder, à l’image du public américain, ce qui rend l’association des plus rentables. Des stars comme Jason Statham ou Dwayne Johnson y sont rois, le dernier pouvant les remercier d’avoir sauvé les mises pour ses deux dernières productions que sont Rampage et Skyscraper, avec de très bons scores au box-office chinois. Sans eux, c’était la banqueroute assurée. 

La Chine, nouvel eldorado en termes d’investissement pour les studios américains. Attendez-vous à découvrir de plus en plus d’histoires se déroulant sur place avec des acteurs locaux partageant l’affiche avec des stars d’Hollywood aux gros bras musclés. Stallone, Van Damme, Statham ou Dwayne Johnson peuvent alors retrouver un nouveau souffle dans leurs carrières en assurant le divertissement comme pain béni à un public chinois demandeur à souhait !

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