Édito – Semaine 30

Il y a quelques semaines, nous recevons le carton d’invitation pour un film d’animation avec des oiseaux prévu en salles cet été. Nous le notons au planning avant de recevoir les inscriptions de la part de nos rédacteurs pour le découvrir et envoyer nos souhaits à l’attaché de presse, comme de coutume. En réponse à cette demande, nous recevons un refus, car le distributeur ne souhaite pas nous montrer le film. On nous invite poliment à contacter une agence de communication parallèle s’occupant essentiellement des médias « web ».
Malgré le fait d’en prendre un coup à notre orgueil (finalement nous souhaitons juste travailler sur une sortie cinéma comme il y en a tant), nous contactons cette agence, avec qui nos rapports sont cordiaux. Mais point de réponses non plus.

Finalement nous en recevons bien une. On nous invite à la bonne réception de tout le matériel promotionnel avec une demande de bien communiquer autour du film avec tout le respect qui nous est gré. Sur cela, nous ne communiquons que très peu, vous avez juste pu découvrir les différentes affiches sur nos réseaux sociaux. Ne cherchez pas et ne demandez pas, je ne divulguerais pas le titre du film, par politesse, car nous le sommes encore. Puis sincèrement, il faut bien continuer à travailler. Ce n’est pas tant de « gueuler » ou de créer une petite polémique. Mais juste faire l’étalage des manières absurdes des distributeurs et autres communicants sur des sorties insignifiantes qui ne feront à peine quelques entrées lors de la sortie dudit film.
Nous voilà donc sans nouvelles et sans possibilités de découvrir ce film d’animation avec des oiseaux, mais surtout sans possibilité de travailler sur cette sortie même si on doit lui taper sur les doigts. Si le film est mauvais, tant pis pour lui !

Puis voilà que ce vendredi 20 juillet, nous nous connectons sur notre Netflix américain. Que voyons-nous sur les nouveautés proposées ? Le fameux film en question ! Ce film d’animation, dont un distributeur français s’est embêté à acheter les droits pour le proposer en sortie salles à 12€ l’entrée, est disponible sur Netflix depuis le 20 juillet, soit un mois pile avant sa sortie française. Pire, le film est disponible en Blu-ray ce 23 juillet pour à peine 10€ sur Amazon en Angleterre  ! 

Devant tant de peine, nous éclatons de rire. Absurdité vous ai-je dit ? Passons un coup d’œil sur le net ! Car sur une bonne blague de Ghislain, on jette un œil sur le net ! Nouvel éclat de rire, ledit film est disponible sur toutes les plateformes de téléchargement ! Le meilleur moyen pour les parents de passer outre une sortie cinéma avec leurs enfants en le téléchargeant et le transférer sur la tablette pour être tranquille à l’heure de l’apéro. 

C’est à ce moment précis que nous nous apercevons que nous vivons dans un monde absurde. Le Blu-ray est précommandé et nous avons pu découvrir le film dans notre salle de projection pour le chroniquer pour sa sortie en salles en France. Quelle ironie du sort de découvrir le film via le système grand public, alors que nous étions, il y a de cela quelques semaines, catégoriquement privé de le découvrir et de pouvoir travailler dans notre bon droit. Finalement le film est ajouté à notre planning et vous sera proposé en temps et en heure. Nous réfléchissons encore à « Pourquoi autant d’absurdité pour un film qui n’en vaut pas forcément la peine ? ». Il est disponible en vidéo et sur Netflix US en français qui plus est. Il est vrai que le film a rencontré un énorme flop en Chine et aux USA lors de ses sorties respectives en mars et avril dernier, mais alors pourquoi ne pas sauver les meubles avec une belle sortie française avec la collaboration de tous les médias disponibles, que ce soit presse, radio, TV ou web ? Absurde nous avons écrit ?

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