Édito – Semaine 28

Et si nous passions à côté de la sortie événement de Skyscraper ? Oui messieurs-dames, banalisons-nous la sortie du nouveau divertissement avec Dwayne Johnson en tête d’affiche ? Parce que finalement, nous n’avons plus de grandes stars de cinéma typiquement hollywoodienne outre Tom Cruise, qui persiste et signe avec un charisme inné, sa mèche et ses dents blanches parfaites. Alors le monde merveilleux d’Hollywood a bien dû en créer une autre, plus virile, forte et sympathique pour toute la famille, ce bon gros nounours dont Arnold Schwarzenegger a laissé la place vacante pour faire de la politique.
Il a fallu quelques années et l’intégration au cœur d’une saga essoufflée pour que Dwayne Johnson passe un certain cap, celui de la star-power. Au mieux était-il un sympathique catcheur faisant du cinéma, aujourd’hui il est LA star.

Une star dont les films fonctionnent aux différents box-office sans en dépasser le milliard, mais des divertissements fédérateurs et rentables. Passons-nous à côté de Skyscraper, la possible autre grosse sortie cinéma de cet été 2018 ? Mission : Impossible, très bien, mais Skyscraper en salles ce 11 juillet ? Oui et non, il va être ce divertissement pourfendeur d’une bonne masse de pop-corn à celui qui invitera au cinéma sa petite amie de l’été. Il va être ce divertissement ouvertement oubliable ré-exploitant les grosses ficelles tissées il y a bientôt 30 ans par John McTiernan avec Bruce Willis dans Die Hard.

Dwayne Johnson est de cet apparat à la Bruce Willis. Star d’un temps, d’une époque qui réussira ensuite quelques fulgurances par-ci par-là, jouant sur une notoriété passée. Dwayne Johnson n’est pas un acteur malléable, puis surtout il ne collabore toujours pas avec les grands maîtres du cinéma contemporain. La plupart sont des artisans au service d’un film mettant en vedette l’acteur. Il n’est pas (encore) un Schwarzenegger travaillant pour/avec James Cameron ou John McTiernan, ou même Bruce Willis voire Stallone se construisant par lui-même une filmographie hors du commun.

Skyscraper s’avère finalement être un tour de grand huit avec une montagne musclée comme héros bienfaiteur bravant l’impossible pour sauver sa famille d’une tour pharaonique des flammes. Un nouveau blockbuster bénin à l’image de Jumanji ou Rampage. Aussitôt vu, aussitôt oublié. Mais attention, l’effet peut s’avérer être le miroir d’une carrière oubliable pour une star de l’instantané.

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