Budapest : Very Crazy Trip

Habitué aux films de genre, Xavier Gens (Fontière(s), Cold Skin) se retrouve étonnamment aux commandes d’une comédie cette année. Voilà donc le cinéaste lancé dans l’aventure Budapest, d’après une histoire vraie. Soit le parcours de deux amis formés à HEC, lassés de leurs boulots et décidant de monter leur boîte. Une boîte proposant des enterrements de vie de garçon à Budapest pour un prix raisonnable et pour un délire total. Mais évidemment l’énergie de Budapest va entraîner les deux compères dans plusieurs ennuis…

Lorgnant volontairement du côté des comédies américaines récentes un peu trash où l’on boit, on se lâche, on pousse des jurons et on fait des trucs improbables (ici, on peut conduire un tank), Budapest n’a pas vraiment la volonté d’apporter quoi que ce soit au genre. Au détour des scènes de soirées filmées avec énergie par Xavier Gens, le film se met surtout au service de ses acteurs. Manu Payet (également co-scénariste du film) et Jonathan Cohen. Les deux brillent par leur énergie et leur sens comique, enchaînent les vannes (dont on sent parfois l’improvisation) et sont clairement le moteur du film, au cœur de beaux moments d’hilarité. Les seconds rôles ne sont pas en reste avec une partition toujours autant décalée de Monsieur Poulpe ainsi que les présences d’Alice Belaïdi et Alix Poisson venant apporter une présence féminine d’autant plus agréable qu’elle est soignée dans l’écriture et pas rapidement expédiée comme on le voit trop souvent.

On s’amuse beaucoup devant Budapest donc mais on en sort presque déçus. Déçus parce que le film aurait pu aller beaucoup plus loin dans la folie. Son énergie, quoique bienvenue, donne alors l’impression d’avoir été sous-exploitée. La faute en incombe à un rythme parfois bancal et à une fin qui rentre évidemment dans les clous de la morale. On se dit alors que la caution histoire vraie nuit au film qui, respectant le parcours de deux personnages dont il s’inspire, n’exploite pas tout à fait toute la force de son potentiel. Un bémol qui range la comédie dans les clous, celle-ci n’étant finalement pas si trash et délirante que ça. Si cela ne nous empêche pas de passer un bon moment, ça reste frustrant.

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