Le prisonnier d’Alcatraz : Test DVD/Blu-ray

Pour cette édition, une fois n’est pas coutume (on se souvient par exemple de l’édition du Flingueur chez eux), Wild Side met les petits plats dans les grands avec un emballage digne de ce nom qui contient un livre de plus de 200 pages en plus de la belle galette.
La copie présente sur cette dernière rend grâce au noir et blanc du film, les contrastes sont vifs et rendent bien compte des intentions de mise en scène de son auteur. Le son n’est pas en reste avec une version DTS Master Audio Mono 1.0 pour la VO du DVD (avec seulement du Dolby Digital Mono 1.0 pour la VF), le Blu-ray quant à lui a le droit à du DTS HD Master Audio Mono 1.0 pour la VO et la VF. Une bien belle copie dont on déplore qu’elle ne soit pas accompagnée par plus de bonus quand on voit le soin apporté à l’édition. Un seul bonus viendra donc égayer les menus du DVD/Blu-ray, mais il n’est pas des moindres.

Une illusion de liberté est un entretien de 27 minutes avec Richard H.Kline qui était cameraman sur le tournage du Prisonnier d’Alcatraz. Et on peut dire qu’il a de nombreuses anecdotes à nous raconter. Tout y passe dans le procédé de création du film : le personnage qui l’a inspiré, les conflits entre Lancaster et Frankenheimer (avec Hecht au milieu), les réécritures du scénario, les considérations techniques et l’importance de la photo etc… L’interview permet de se rendre compte de la difficile gestation du long métrage. Sans être un naufrage comme certains films maudits du cinéma, il aura eu son lot d’obstacles. Le dressage des oiseaux était par exemple un calvaire à mettre en place, il fallait diriger plusieurs petits groupes gravitant autour de Lancaster.
Caméraman oblige, l’accent est mis sur l’aspect pictural du procédé de création, comme ses choix de focales pour parvenir au rendu de la cellule tel qu’on le connait. La discussion se clôt sur quelques photos et affiches de l’époque dont certaines en couleur. On les retrouve avec bon nombre d’autres dans le livre qui accompagne l’édition.

Au-delà de grilles, de Doug Headline (co-fondateur de la revue Starfix) est jonché de photos de tournages de l’époque, d’affiches, de storyboards et même de lettres d’archives. Les textes sont à l’image de l’interview, ils approfondissent l’univers du film et ce qui gravite autour. On s’attarde sur la vie de Robert Stroud, sur l’impact qu’a eu le film sur Lancaster (notamment son combat contre l’administration pénitentiaire), on revient sur le travail de Frankenheimer, à la fois sur le film et de manière plus générale. L’ouvrage est complet, il fourmille d’informations avec les traditionnelles filmographies.

Cette réédition, en plus de permettre la (re)découverte d’une perle de son époque, lui offre l’écrin qu’elle mérite. Il n’y a rien de mal à savoir attirer l’œil du cinéphile quand c’est pour son bien.

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*