Ça – Test Blu-Ray

Après un téléfilm ayant traumatisé toute une génération de spectateurs, Ça est revenu au cinéma en septembre dernier sous la forme d’un film réalisé par Andy Muschietti, premier chapitre d’un diptyque dont on attend déjà la suite avec impatience. Certes, le film ne s’est pas toujours montré à la hauteur des romans de Stephen King (ça paraissait difficile) et s’il n’est pas parvenu à véritablement ancrer l’idée du Mal au sein de Derry, on ne peut qu’apprécier la façon dont il a mis en scène l’amitié liant ces six gamins livrés à eux-mêmes, affrontant une entité maléfique.

Sorti le 24 janvier dernier chez Warner Home Video en DVD, Blu-Ray et 4K, Ça s’offre une édition blu-ray de qualité sur laquelle nous allons nous attarder. Ceux voulant retrouver notre avis complet sur le film n’ont qu’à cliquer ici.

Au niveau de l’image, on attendait beaucoup de cette édition blu-ray. En effet, le film étant souvent très sombre (avec sous-sol, égouts et garage à la clé), il s’agissait pour l’édition vidéo de parvenir à rendre compte de ces lieux avec détails. Force est de reconnaître que le blu-ray parvient à donner une belle profondeur à toutes les scènes sombres. Le niveau de détail est particulièrement soigné, chaque recoin du cadre pouvant être scruté avec attention. Pareil au niveau des couleurs, rouges, jaunes ou vertes, sacrément riches, offrant de belles palettes chromatiques permettant de mieux nous plonger dans l’univers maléfique de Derry.

Côté son, on est aussi gâtés. On a du DTS Master Audio 5.1 et du Dolby Atmos permettant de nous mettre dans l’ambiance d’un film reposant énormément sur ses bruitages et son travail d’ambiance. Les gouttes de pluie, la réverbération des dialogues dans les égouts, les cris de Grippe-Sou, le moindre son est habilement travaillé avec une belle amplitude pour qu’on le sente autour de nous. Les dialogues, quant à eux, sont très clairs.

Au tour des bonus maintenant ! On attendait pas mal de choses de ces suppléments, notamment des scènes coupées mais si l’édition propose des modules d’au moins une douzaine de minutes, ceux-ci sont peu nombreux (quatre) et pas toujours intéressants :

 – Grippe-Sou est de retour : Andy Muschietti, Barbara Muschietti et Bill Skarsgard parlent du personnage du terrifiant clown Grippe-Sou, de sa conception, de la façon dont il a été interprété. On y apprend que Muschietti a fait tourner les enfants deux mois avant que ceux-ci ne tournent leurs scènes face à Grippe-Sou. Ils ne l’avaient jamais vu et sur le tournage, Skarsgard se montrait rarement sans son costume. L’acteur parle des idées qu’il a apporté sur le tournage, le tout agrémenté d’images de tournage. Un module intéressant.

– Le Club des Losers : Les jeunes acteurs du film reviennent sur l’amitié qu’ils ont développée durant le tournage et qui leur a permis de mieux appréhender leurs rôles. Avant le tournage, ils ont passé deux semaines ensemble avec un coach d’acteurs pour apprendre à se connaître et parvenir à rentrer dans leurs rôles. Un bonus typique comme on aimerait en voir beaucoup moins souvent où tout le monde est beau, gentil, formidable… Un peu lassant.

 – Le Maître de la peur : Un bonus tout de suite plus intéressant où Stephen King parle de la genèse de son roman, de la façon dont il a pioché dans le réel et dans ses souvenirs pour construire le récit. Il y décortique un peu ses influences et ses thèmes.

 – Scènes coupées : Les suppléments que l’on attendait tous. Et au final pas grand-chose à se mettre sous la dent, en particulier pour ceux qui ont lu le roman. Beaucoup de scènes, en particulier celles rallongées, n’apportent rien de nouveau. On retiendra quatre d’entre elles. Une montrant Bowers avec son père, éclairant leur relation et permettant de voir Bowers sous un autre angle. Une autre montrant le discours que Stanley fait à sa Bar Mitzvah, donnant un peu plus d’épaisseur à son personnage. Une fin arrivant juste après le baiser de Bill et Beverly nous montre la famille de Bill se décider à partir en vacances tandis que dans les égouts, on devine la présence de Ça, toujours vivant. La scène la moins utile mais en même temps la plus drôle présente une version alternative de la rencontre entre Grippe-Sou et Georgie. On y voit Georgie réussir à récupérer son bateau et s’éloigner, laissant Grippe-Sou déçu.

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