PIFFF 2017 : Journal de Bord – Jour 3

Ce fut encore une journée chargée pour la rédaction de Close-Up au PIFFF hier. Une journée riche en émotions qui sont montées crescendo pour finir en beauté. Comme quoi, la programmation était sacrément bien pensée.

On commençait à 14h avec Sicilian Ghost Story (oui encore une histoire de fantômes après le A Ghost Story de David Lowery en cérémonie d’ouverture !), un film intriguant et sensoriel dans lequel un jeune garçon disparaît dans un petit village de Sicile. Dès lors, une de ses camarades de classe se met à sa recherche sans se douter qu’elle va se plonger dans un univers sombre et dangereux. Le film, en dépit d’une proposition de cinéma forte et indéniable, n’aura pas su nous charmer vraiment. Il faut dire qu’il est clivant et se réclame d’un certain cinéma d’auteur au sein du genre auquel nous ne sommes pas toujours réceptifs. Du cinéma sans aucun doute mais du cinéma qui nous a laissé sur le côté à défaut de nous embarquer.

Tragedy Girls

Embarqués, nous l’avons été avec la séance culte de 16h30 qui nous a fait redécouvrir Les aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin sur grand écran avec un plaisir certain. Incontournable du PIFFF, John Carpenter a toujours eu le droit à sa séance culte et ici nous avons été gâté avec cette pépite, œuvre à part dans son cinéma, elle qui se targue d’être ouvertement humoristique et parodique. Prévu pour une ressortie nationale le 31 janvier prochain, Les aventures de Jack Burton… confirme sa force et assoit sa réputation de film culte. Une œuvre à mi-chemin entre Indiana Jones et du Tsui Hark avec des décors fabuleux, des effets spéciaux un peu kitschs, des scènes d’actions improbables et beaucoup, beaucoup d’humour que l’on doit avant tout à la fabuleuse prestation de Kurt Russell en camionneur baroudeur toujours un peu perdu. Forcément, on s’est régalés !

La soirée commençait ensuite très fort avec Tragedy Girls, présenté, comme Sicilian Ghost Story, en compétition. A l’instar de 68 Kill, Tragedy Girls est un pur film de festival, une œuvre impertinente, gore et jubilatoire dans laquelle deux lycéennes kidnappent un serial-killer afin qu’ils puissent leur donner quelques conseils… En effet, en mal de popularité et avide de faire le buzz sur les réseaux sociaux, ces deux sociopathes vont entreprendre de tuer un certain nombre de personnes… Sous le couvert du néo-slasher assez jouissif, le réalisateur Tyler MacIntyre brosse un portrait assez glaçant d’une jeunesse en mal de buzz et de likes sur les réseaux sociaux, prête à tout pour avoir de la reconnaissance dans le monde virtuel. Un film d’autant plus réussi que les deux actrices principales (Brianna Hildebrand vue dans Deadpool, Alexandra Shipp vue dans X-Men : Apocalypse) forment un duo détonnant !

Bodied

Cette journée du PIFFF s’est ensuite terminée avec la présentation de Bodied à 21h30 en présence de son réalisateur Joseph Kahn. Un film dont la présence au PIFFF (hors-compétition) a laissé plus d’une personne dubitative car il se déroule dans… le milieu des battles de rap ! Rien de fantastique ou de gore dans le long-métrage mais aucun doute : c’est clairement un film mad et ça aurait été dommage de passer à côté ! Surtout que le film ne sortira malheureusement pas au cinéma… La salle a donc pu mesurer sa chance et le public s’est montré très réceptif à ce qui s’avère être (pour l’instant) le meilleur film présenté à cette édition 2017 ! Car Bodied (produit par Eminem !), suivant l’évolution de Adam, un riche Blanc dans le milieu des battles de rap, est un tremblement de terre cinématographique. Une œuvre bourrée d’énergie dont l’exploration des thématiques (la puissance du langage, les racines du racisme et de ses préjugés) se fait de façon intelligente mais terriblement drôle, portée par une mise en scène furieuse et des acteurs totalement grandioses. Un film puissant que l’on vous encourage à découvrir dès que vous en aurez l’occasion.

De notre côté, nous repartons au PIFFF aujourd’hui avec la grande hâte de pouvoir découvrir ce soir le Leatherface de Maury et Bustillo sur l’écran géant du Max Linder…

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